L'initiative 4 pour 1000, lancée à l'initiative de la France lors de la COP21 en 2015, vise à améliorer la concentration en carbone des sols à travers des pratiques adaptées de gestion des terres aux conditions environnementales, sociales, économiques locales. Cette initiative globale joue un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique et la dégradation des sols.
L'ambition principale est d'augmenter la teneur en matière organique des sols de 0,4 % par an, en mettant l'accent sur les sols agricoles. L'initiative comprend un plan d'action et un programme de recherche pour promouvoir les meilleures pratiques internationalement.
Ce projet vise à promouvoir la compréhension du cycle de carbone et de l'importance du rôle du sol dans le stockage du carbone, qui peut être utilisé comme levier pour réduire la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
En captant du CO2 atmosphérique via la photosynthèse, une plante absorbe du carbone. Si cette plante se décompose dans le sol, elle lui restitue son carbone sous forme de matière organique. Le sol s’enrichit alors de carbone, et devient plus fertile, plus résilient.
L'objectif principal de cette initiative est d'augmenter la teneur en matière organique des sols de 0,4% par an, par tous les sols mondiaux, mais surtout dans les sols agricoles, car c’est là que se cache le réel potentiel de stockage carbone.
Concrètement, une augmentation de 0,4 % des stocks de carbone dans les sols permettrait de limiter considérablement l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère.
Cette stratégie permettrait une meilleure résistance des sols aux changements climatiques et augmenterait leur fertilité, nécessaire à la sécurité alimentaire dans le monde. En captant du CO2 grâce au processus de photosynthèse, la plante restitue dans le sol du carbone sous forme de matière organique. Le sol s’enrichit alors en carbone, et devient plus fertile.
L'initiative 4 pour 1000 encourage les pratiques agricoles durables, telles que l'agroforesterie, la conservation des sols, la gestion des cultures et le compostage, qui peuvent aider à augmenter la teneur en carbone organique des sols. Elle implique la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, les chercheurs, les agriculteurs et d'autres parties prenantes pour atteindre ces objectifs et promouvoir des systèmes alimentaires durables et résilients aux changements climatiques.
Les cobénéfices d’une augmentation de carbone organique des sols sont multiples :
- Lutter contre la dégradation des sols : Sous l’effet de l’activité humaine, 75% des sols sont dégradés à différents degrés, et les dérèglements climatiques accélèrent ce processus. Cela amène des effets néfastes sur la sécurité alimentaire et des dérives des pratiques agricoles.
- Participer à l’objectif de sécurité alimentaire : Des sols productifs et stables favorisent directement la résilience des agriculteurs aux dérèglements climatiques.
- Adapter l’agriculture au changement climatique : Des sols plus riches en carbone organique sont mieux adaptés aux impacts des dérèglements climatiques, car ils résistent mieux à l’érosion et retiennent mieux l’eau.
Cet objectif peut être atteint via différentes méthodes.
Plus on couvre les sols, plus les sols sont riches en matière organique, et donc en carbone :
🍃 Ne pas laisser un sol nu et moins travailler le sol : les techniques sans labour en sont de bons exemples
🌳 Introduire davantage de cultures intermédiaires, intercalaires et de bandes enherbées
🪴 Développer les haies en bordure des parcelles agricoles et l’agroforesterie
⛰️ Optimiser la gestion des prairies : par exemple allonger la durée de pâturage
🌕 Restaurer les terres dégradées
D’après le rapport d’étude 4 pour 1000, la mise en place de haies permettrait de soustraire 1.2 Co2e/ha/an à l’atmosphère. L'installation et l’allongement des prairies permettrait de réduire de 0.9 Co2e/ha/an et l’enherbement permanent des vignobles soustrairait 1.5 Co2e/ha/an à l’atmosphère.
Aujourd’hui, mesurer sa séquestration carbone peut se faire de 2 manières :
→ Mandater un laboratoire pour effectuer des prélèvements de sol.
→ Utiliser des méthodes indirectes basées sur l’imagerie satellitaire.
Chez Netcarbon, nous avons développé un outil permettant d'estimer le stockage de carbone, à partir de données satellites. Cela permet d’avoir en temps quasi réel les mesures précises d’une zone particulière.
Le module de simulation intégré dans la plateforme Netcarbon permet de simuler l'impact sur le stockage carbone de pratique agro écologiques afin de construire une stratégie globale de décarbonation.
La quantité de carbone contenue dans l’atmosphère augmente chaque année de 4,3 milliards de tonnes.
L’initiative 4 pour 1000 indique qu’une augmentation des stocks de carbone des sols de 0,4 % par an permettrait de limiter significativement cette augmentation : Une augmentation des stocks de carbone des sols associée à une diminution drastique de nos émissions de GES (Gaz à effet de serre) serait un outil de taille pour combattre le réchauffement climatique